dimanche 29 novembre 2009
ATTENTION: Changement d'adresse
samedi 10 octobre 2009
Une bouteille à la Mer
Si l’amour est un voyage vers l’Autre, sans grille d’évaluation ni critère discriminant, alors hissons les voiles. Levons l’ancre. Et prenons le large.
Qu’est-ce donc qu’écrire une petite annonce sinon jeter une bouteille à la mer ? Emporter dans l’amour océan, sous la brise des imprévus, qui sait, quelle sirène ou quel matelot recueillera votre bouteille ?
Pirate! Capitaine! Exploratrice! À vos claviers moussaillons ! Lancez vos bouteilles. Ramassez celles qui vous touchent, répondez-y. Et voyagez vers cet Autre.
H masqué et palmé
Ch plongeuse
pour exploration sous-marine
Nageuse pas professionnelle
cherche homme pour traversée des sentiments
Prévoir bouée et gilet de survie
Noyade possible
Naufragé cherche pirate
pour chasse à cœur
et île aux trésors
À voile et à vapeur
Ch embarcation sans a priori
Pour Odyssée au bout des sentiments
Femme fleuve, à fleur de mots
Ch homme numérique avec vague à l’âme
Pour ventiler sur cœur écrevisse
Douceurs outremer et baisers étoilés
lundi 7 septembre 2009
Annonces de François SIMON, grand Reporter à Ouest-France
vendredi 4 septembre 2009
Annonce de Julien CENDRES, écrivain
Julien Cendres, né à Versailles en 1961, vit aujourd’hui dans un petit village du Perche.
Il est l’auteur de Déserts… (Les Lettres Libres, 1982 ; Saint-Germain-des-Prés, 1983), Solitudes foisonnières (Les Lettres Libres, 1985), À la splendeur abandonné (Régine Deforges, 1991 ; Joëlle Losfeld, 2002), Affinités licencieuses (Régine Deforges, 1991 ; Mille et une Nuits, 2003), Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), Le Pays de Perche (Proverbe, 2005), Dimanche à Cuba (Hermé, 2006), Paysages de l’âme (Les Lumières du vent, 2007), et de nombreux textes parus dans divers magazines ou revues littéraires – Les Lettres françaises, Lu, La Quinzaine littéraire, L’Infini, Sarrazine, Vagabondages, etc.
En collaboration avec Chloé Radiguet, il a publié les Œuvres complètes et l’Œuvre poétique de Raymond Radiguet (Stock, 1993 et La Table ronde, 2001), Le Désert de Retz, paysage choisi (Stock, 1997) ainsi que Raymond Radiguet, un jeune homme sérieux dans les années folles (Mille et une nuits, 2003).
Joëlle Guillais a rebondi, cliquez sur commentaire si vous souhaitez réagir au débat induit par cette petite annonce
mercredi 19 août 2009
Concours : Kâma Sûtra sentimental
Annonce de Jean-Philippe PERNOT, photographe
jeudi 13 août 2009
Journal du blog - Reaction d’un internaute
Ce blog se veut réactif et surtout interactif, réagissez en postant des critiques, éloges ou interrogations, nous les publierons par la suite.
Eloge de l’annonce amoureuse par Michaël Royer.
L’amour dérange. L’amour fait désordre. Et rares sont les individus capables de tolérer l’intrus qui s’invite en nous et impose ses règles. Face à un ressenti incontrôlable, chacun réagira à sa façon : Boire, courir, découcher, écrire, crier, peindre, chanter, sauter ou sursauter. Mais tous auront au moins, l’envie de s’exprimer.
La petite annonce amoureuse est le reflet de ce sentiment, de cette étrangeté qui nous pousse à déclarer à un inconnu une détresse dont on se passerait volontiers. Son format va à l‘essentiel. Au placard le velours, les niaiseries, les manières. Le sentiment amoureux demeure souvent solitaire, réduit au mutisme, il fait aussi figure de grand perdant dans la confrontation avec l’incompréhension de nos semblables ou du responsable.
Celui ou celle qui décide d’écrire une petite annonce, choisit d’offrir une vue simple et sincère de cette intrusion. Il cherche les bons mots car il s’est résolu à la clarté en quelques lignes : « Je t’aime cherche moi aussi ». Quel exercice plus littéraire !
La simplicité de l’exercice ouvre aussi à d’autres possibilités. Sa clarté, qui fait pourtant sa puissance, ne rechigne pas à jouer un double jeu. La petite annonce peut se rebiffer : « Sans-abri avec un « e » cherche sans-abri sans « e » pour chaleur corporelle ».
Pire, elle sait nous accuser directement de la détresse affective de son auteur : « sans-abri cherche un regard tendre. Piécette s’abstenir ». Elle peut grincer des dents, voire être cynique ou un brin provocatrice : « Prêtre, aimant l’odeur fraîche des culottes de ses communiants, cherche béatifications ». Enfin la petite annonce amoureuse acquiesce à l’humour : « Relations de longue durée cherche jeune couple pour leur faire croire que ça marche. Ah ! Ah ! ».
N’est-ce pas toujours d’une forme d’amour dont il est question ?